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Academy 25 février 2020, 09:00

Yann Lienard : "Une exigence de la performance"

Yann Lienard : "Une exigence de la performance"
Pour sa première saison en Principauté, Yann Liénard poursuit son apprentissage au coeur du groupe U17 de Manu Dos Santos. Du haut de ses 195 centimètres, le jeune portier travaille dur et a été récompensé par sa première convocation en équipe de France avec une double confrontations face au Danemark à Cannes cette semaine.

Quel fut ton parcours avant de rejoindre l’AS Monaco ?

J’ai commencé le foot à l’âge de 10 ans dans le club de mon village, en région marseillaise. Comme je n’étais pas trop à l’aise en tant que joueur de champ et que j’avais ce tempérament un peu casse-cou, j’ai très vite enfilé les gants. J’ai rejoint le Burel FC, puis en U15 le Sporting Club Air-Bel, où j’ai joué les deux dernières saisons. J’y ai fait beaucoup de belles rencontres et j’ai progressé au contact de très bons coachs.

Tu vis actuellement ta première année en centre de formation. Comment s’est passée ton intégration ?

En arrivant, j’idéalisais un peu la vie dans un centre. Je voyais ça juste comme un endroit où on jouait au foot en plus de l’école. En réalité, c’est très difficile. Le rythme est soutenu et il y a une vraie exigence de la performance. On traverse parfois des moments compliqués, notamment à cause de la distance avec la famille et les amis. En début de saison, je n’étais pas toujours bon sur le terrain, mais j’ai su rester positif. J’ai relevé la tête et je suis allé de l’avant.

Qu’est-ce que cela implique d’être un joueur de l’AS Monaco ?

On représente un écusson prestigieux, une Principauté. Il faut bien se tenir et être poli car on est parfois reconnus dans la rue. Les footballeurs n’ont pas toujours une image positive, alors il faut montrer que l’on est gentil et respectueux.

 

Vous avez connu un début de saison compliqué, avant de revenir en force au mois d’octobre (une seule défaite, chez le dauphin Montpellier, sur les 12 derniers matchs). Quel regard portes-tu sur cette première saison à l’Academy ?

On a mis du temps à lancer la machine car on manquait de complicité. Chacun voulait faire son chemin de son côté, alors on a discuté en dehors des matchs et des entraînements pour trouver des solutions et améliorer nos performances. On s’est mis à jouer collectivement et les résultats ont suivi. C’est pourquoi le coach nous répète l’importance d’être réguliers collectivement.

Dans votre championnat, seules les deux premières places sont qualificatives pour les play-offs. Vous êtes cinquième à huit points de Montpellier, 2ème. Quels sont vos objectifs pour cette fin de saison ?

Montpellier a une bonne avance sur nous. Il faudra faire un parcours sans faute, sans aucune défaite. On va se déplacer à Marseille en avril, chez le leader où il faudra faire un résultat positif. Personnellement, j’aspire à être performant et encaisser un minimum de buts, ce que je n’ai pas toujours su faire cette saison, mais le plus important est que le collectif fonctionne.

Lorsque vous êtes ramasseurs de balle avec les U17 au Louis-II, est-ce que tu en profites pour observer Benjamin Lecomte, qui occupe ton poste chez les professionnels ?

Oui, c’est un très bon gardien. Je regarde souvent son échauffement avant les matchs. Il est toujours très concentré et appliqué dans ce qu’il fait. C’est quelqu’un qui a toujours le geste juste et qui possède cette rigueur que nos éducateurs demandent au quotidien. Je visionne parfois les entraînements aussi à la Turbie des gardiens qui sont tous filmés. C’est très impressionnant. Pendant les matchs, je regarde son positionnement, notamment dans les situations où je suis le plus en difficulté.

En parlant d’internationaux, tu as reçu ta première convocation en équipe de France pour le prochain rassemblement des Bleus U17 à Cannes. Comment as-tu réagi à l’annonce de cette nouvelle ?

J’étais très ému. C’est une fierté d’être appelé pour représenter son pays. J’étais aussi très fier car c’est l’aboutissement d’un long travail et je suis déterminé à être le plus performant possible pour être appelé à nouveau dans le futur.

 

À ton retour de sélection, le championnat reprendra par un match un peu spécial pour toi. Vous allez vous déplacer sur la pelouse d’Air-Bel, ton ancien club. Comment appréhendes-tu cette rencontre ?

J’ai commencé à échanger des messages avec mes anciens coéquipiers. Il y a déjà des petits « chambrages », d’autant que nous les avions battus 7-1 au match aller. On en avait rigolé, mais ce match-là sera différent. Nous serons à l’extérieur face à une équipe avec de fortes valeurs collectives, qui ne lâche rien. Il faudra être concentré du début à la fin pour l’emporter.